Drones interdits : 10 pays où vous ne devez surtout pas voyager avec en 2025

Voyager avec un drone peut s’avérer risqué : certains États interdisent formellement leur importation et leur usage par les touristes ou même les résidents. Cette interdiction « zéro tolérance » repose souvent sur des enjeux de sécurité nationale (zones militaires, frontières sensibles), de lutte contre la contrebande ou de préservation de la vie privée. Voici les 10 principaux pays qui interdisent totalement les drones de loisir, avec leurs raisons et sanctions ; en bonus, d’autres pays moins connus concernés.

1. Corée du Nord 🇰🇵

Importation et vol en drone interdits en Corée du Nord

Une interdiction sans compromis

Sans grande surprise, en Corée du Nord, l’usage des drones est totalement interdit pour les visiteurs étrangers (et sans aucun doute pour les locaux également). Il est formellement défendu d’importer, de posséder ou d’utiliser un drone sur le territoire. Aucun régime de déclaration ou de demande d’autorisation n’est prévu pour les touristes. Cette politique de tolérance zéro est appliquée avec une extrême rigueur.

Même les guides nord-coréens insistent sur ce point : il est interdit de filmer en dehors des lieux autorisés par les autorités. Toute image non contrôlée par le régime est perçue comme une menace pour la sécurité nationale.

Une logique de contrôle total

Vous vous en doutez certainement, mais l’interdiction s’explique par une volonté de contrôle absolu de l’information. La Corée du Nord cherche à éviter toute diffusion d’images non autorisées, qu’elles soient d’ordre militaire, civil ou social. Les drones sont vus comme des menaces directes à l’intégrité du territoire et à la propagande officielle.

⚠️ Des sanctions extrêmement sévères

Les conséquences sont graves dès l’entrée sur le territoire. Le drone est systématiquement confisqué, même s’il est transporté en soute ou n’a jamais été utilisé. Son propriétaire peut immédiatement être suspecté d’espionnage.

Plusieurs voyageurs ont été arrêtés pour avoir simplement transporté un drone dans leurs bagages. Ils ont été soumis à des interrogatoires poussés, parfois détenus pendant des semaines dans des conditions difficiles, sans accès consulaire immédiat. L’infraction peut donner lieu à une inculpation formelle, une mise en détention prolongée, voire une expulsion du territoire après une condamnation symbolique mise en scène publiquement.

Le régime nord-coréen ne distingue pas entre un drone de loisir et un appareil « d’espionnage ». Le simple fait d’en posséder un peut entraîner des répercussions diplomatiques. Vous risquez d’être utilisé comme levier de pression politique.

2. Arabie Saoudite 🇸🇦

Importation et vol en drone interdits en Arabie Saoudite

Interdiction d’entrée pour les drones de loisir

En Arabie Saoudite, l’introduction de drones à usage personnel ou récréatif est strictement interdite. La législation locale précise clairement que les drones de loisir ne sont pas autorisés à entrer sur le territoire. Toute utilisation est encadrée par un régime d’autorisation préalable, long, complexe, et rarement accordé aux particuliers.

À l’arrivée dans le pays, les services douaniers confisquent systématiquement les drones détectés, qu’ils soient transportés en cabine ou en soute. Aucun passe-droit n’est prévu pour les touristes, même ceux qui invoqueraient un usage professionnel ou artistique.

Une logique sécuritaire implacable

Cette interdiction repose sur des impératifs de sécurité nationale. L’Arabie Saoudite abrite plusieurs zones ultrasensibles : sites pétroliers, centres militaires, installations gouvernementales et lieux religieux comme La Mecque et Médine. De plus, le pays a été la cible d’attaques de drones armés en provenance du Yémen, ce qui a conduit à un durcissement considérable des contrôles.

Pour les autorités, tout drone est un risque potentiel d’intrusion ou d’espionnage. Même un appareil standard destiné à la photographie de paysages est perçu comme une menace s’il n’est pas déclaré et autorisé à l’avance.

⚠️Sanctions lourdes en cas de violation

Les voyageurs contrevenant à cette interdiction s’exposent à des poursuites pénales sérieuses. Le drone est immédiatement saisi par les autorités, et son propriétaire peut faire l’objet d’une amende importante, voire d’une peine de prison.

La justice saoudienne ne fait aucune distinction entre mauvaise foi et ignorance de la loi. En cas d’introduction non autorisée, le matériel est considéré comme potentiellement dangereux, et les contrevenants sont traités avec la même rigueur que les importateurs illégaux d’équipements sensibles. Les autorités peuvent également interdire l’entrée du territoire ou inscrire le voyageur sur liste noire.

3. Inde 🇮🇳

Importation et vol en drone interdits en Inde

Un cadre légal ultra strict pour les étrangers

L’Inde a mis en place une législation extrêmement stricte encadrant l’usage des drones. Officiellement, tout appareil doit être déclaré à l’avance auprès des autorités aéronautiques (la DGCA – Directorate General of Civil Aviation), et nécessite une immatriculation préalable via un système de permis spécifique.

Les drones de loisir ne font pas exception. Ils sont soumis à deux types d’autorisations obligatoires : le UIN (Unique Identification Number) pour l’enregistrement de l’appareil, et le UAOP (Unmanned Aircraft Operator Permit) pour le vol. Ces démarches sont réservées aux résidents indiens, et ne sont en pratique pas accessibles aux touristes étrangers.

Risques sécuritaires et enjeux transfrontaliers

L’Inde justifie ces restrictions par des raisons de sécurité intérieure. Le pays partage des frontières sensibles avec la Chine et le Pakistan, et a été confronté à l’usage de drones pour du trafic de drogue et de matériel militaire. Dans ce contexte, tout drone introduit par un étranger peut être interprété comme une menace potentielle.

La législation vise également à encadrer la circulation des images et vidéos, afin de protéger certains sites sensibles ou d’intérêt stratégique. Le tournage aérien non autorisé est considéré comme une infraction grave.

⚠️Sanctions

Dans les faits, tout touriste tentant d’emporter un drone en Inde s’expose à sa confiscation immédiate à l’aéroport, dès l’arrivée. Les services de douane orientent systématiquement les voyageurs transportant un drone vers le canal rouge, réservé aux déclarations de matériel sensible. Le drone est alors saisi, sans garantie de restitution.

Les amendes prévues en cas d’infraction sont substantielles, et les autorités peuvent lancer une enquête administrative si l’appareil a été utilisé sans autorisation. Aucune tolérance n’est appliquée, même en cas d’ignorance ou de transport pour usage personnel.

 

4. Iran 🇮🇷

Importation et vol en drone interdits en Iran

Une interdiction déguisée en autorisation

Sur le papier, l’Iran n’interdit pas formellement tous les drones. Il est même précisé que certaines autorisations peuvent être délivrées, notamment pour des usages institutionnels ou professionnels strictement encadrés. Mais en pratique, aucun touriste n’obtient jamais ce type de permis. L’introduction d’un drone par un particulier est presque automatiquement assimilée à un comportement suspect.

Les services consulaires français, comme canadiens et australiens, déconseillent expressément aux voyageurs d’emporter un drone, même désactivé, et préviennent qu’il ne sera d’aucune utilité sur place. Le simple fait d’en transporter un à l’aéroport peut suffire à déclencher un contrôle renforcé.

Une méfiance profonde envers les technologies de captation

Le contexte politique et militaire du pays explique cette hostilité envers les drones. L’Iran, régulièrement ciblé par des opérations de renseignement étrangères, a renforcé son contrôle sur tous les dispositifs capables d’enregistrer ou de survoler des zones sensibles. Les sites religieux, les installations industrielles, les bâtiments administratifs, les infrastructures militaires ou même les foules sont considérés comme des zones interdites, sans que cela soit toujours indiqué.

D’une manière générale, tout appareil volant est perçu comme une menace potentielle. Cette suspicion est renforcée par l’origine étrangère du détenteur, particulièrement si celui-ci filme sans autorisation ou s’approche d’un lieu non répertorié comme touristique.

⚠️ Risques d’arrestation pour espionnage

Le risque le plus sérieux en Iran est d’être accusé d’espionnage, un chef d’accusation pris très au sérieux par les autorités locales, et fréquemment utilisé contre les étrangers. En 2019, deux blogueurs australiens ont été emprisonnés pour avoir fait voler leur drone près d’une zone militaire sans en avoir conscience. Ils ont passé plusieurs mois en détention avant d’être libérés, sous pression diplomatique.

Les sanctions peuvent aller bien au-delà d’une simple amende. L’arrestation est souvent immédiate, suivie d’un interrogatoire poussé. La détention peut être prolongée sans jugement, l’accès aux représentants consulaires étant souvent retardé, voire refusé. Même lorsque le survol n’avait rien de stratégique, les autorités locales n’hésitent pas à réagir avec une extrême sévérité.

5. Oman 🇴🇲

Importation et vol en drone interdits à Oman

Une interdiction de fait, bien que rarement formulée comme telle

À première vue, Oman ne semble pas totalement fermer la porte à l’utilisation de drones. La réglementation évoque la possibilité d’obtenir une autorisation préalable. En réalité, cette autorisation est si difficile à obtenir qu’elle revient à une interdiction quasi totale, en particulier pour les voyageurs.

La demande implique l’accord simultané de plusieurs institutions : la police royale d’Oman, l’armée de l’air, le ministère de l’Information et les autorités de l’aviation civile. Autant dire que pour un simple touriste de passage, la procédure est inaccessible.

Des zones sensibles sous haute surveillance

Cette politique de répression s’explique en partie par la présence de zones jugées hautement stratégiques. Parmi elles, les bases militaires, certains gouvernorats frontaliers, mais aussi des infrastructures civiles et religieuses sensibles.

Le pays cherche à éviter toute captation non maîtrisée d’images, en particulier dans le sud, autour de la région du Dhofar. La surveillance de l’espace aérien est renforcée et aucune distinction n’est faite entre un drone de loisir et un appareil plus sophistiqué.

⚠️ Confiscation dès l’aéroport et sanctions judiciaires

Dans les faits, tout drone introduit sur le territoire omanais sans autorisation est immédiatement saisi par les douanes. Aucun traitement de faveur n’est appliqué. L’appareil est confisqué dès qu’il est découvert, même s’il n’a jamais été utilisé.

Les sanctions prévues par la loi en cas de vol illégal sont particulièrement sévères. Un contrevenant peut écoper de jusqu’à un an de prison, et d’une amende pouvant atteindre 10 000 rials omanais, soit plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ces chiffres illustrent le degré de fermeté du gouvernement face à toute intrusion non autorisée dans l’espace aérien national.

6. Maroc 🇲🇦

Importation et vol en drone interdits au Maroc

Une loi claire, sans aucune ambiguïté

Depuis 2015, l’importation de drones est formellement interdite au Maroc. La législation ne laisse aucune place au doute : tout drone, quel que soit son usage, est interdit sauf autorisation exceptionnelle délivrée pour des besoins strictement professionnels. Ces cas sont rares et concernent principalement des sociétés locales ou des tournages sous contrôle des autorités.

Le site du ministère français des Affaires étrangères précise explicitement que les drones ne peuvent en aucun cas être introduits sur le territoire marocain.

Raisons sécuritaires et protection des frontières

L’État marocain justifie cette interdiction par des enjeux de sécurité. Le pays partage des frontières avec des zones instables, notamment le Sahara Occidental, et certaines zones militaires sensibles doivent être protégées de toute captation visuelle non autorisée.

La mesure vise également à lutter contre les trafics transfrontaliers, dans lesquels des drones ont déjà été impliqués. Enfin, des questions de respect de la vie privée entrent aussi en ligne de compte, notamment dans les zones urbaines ou résidentielles.

⚠️ Saisie immédiate et poursuites judiciaires possibles

À l’arrivée sur le territoire, si un drone est découvert dans les bagages – en soute ou en cabine – il est immédiatement saisi par les douaniers. Dans la plupart des cas, la confiscation est irrévocable. Aucune procédure de restitution ne peut être engagée si le matériel est saisi à l’aéroport ou lors d’un contrôle routier.

L’utilisation non autorisée d’un drone sur place est passible de sanctions judiciaires. Cela peut aller d’une amende douanière à une comparution devant un tribunal pour infraction à la législation sur le survol illégal. Là encore, aucune clémence n’est accordée sous prétexte d’un usage amateur ou touristique.

7. Algérie 🇩🇿

Importation et vol en drone interdits en Algérie

Une interdiction stricte à l’importation

En Algérie, la possession ou l’usage d’un drone est extrêmement réglementé, au point qu’aucun touriste ne peut, en pratique, obtenir d’autorisation pour en importer un. La législation s’applique aussi bien aux drones qu’à tout équipement lié à la localisation ou à la captation d’images, tels que les GPS performants ou jumelles à longue portée.

Le ministère français des Affaires étrangères insiste sur le caractère hautement restrictif de cette réglementation. En clair, même si vous ne comptez pas faire voler le drone, le simple fait de le transporter peut suffire à déclencher une procédure de confiscation à la douane, voire à l’aéroport de départ si la compagnie est informée des restrictions locales.

Un contexte sécuritaire prioritaire

La sévérité de cette législation s’explique par la présence de nombreuses zones militaires, de sites pétroliers protégés, et par une politique nationale de lutte contre les intrusions aériennes et les trafics transfrontaliers.

L’Algérie a aussi connu plusieurs cas de survols illégaux par des drones venus de l’étranger, ce qui a entraîné une forte crispation autour de cette technologie. En conséquence, le gouvernement a choisi de bloquer toute importation non encadrée, même à des fins inoffensives.

⚠️ Sanctions

Les baroudeurs qui introduisent un drone sans autorisation préalable s’exposent à de véritables poursuites pénales. Le matériel est saisi immédiatement, et son propriétaire convoqué ou interrogé par les services douaniers.

Dans certains cas, notamment lorsque le drone est découvert à proximité de zones sensibles ou mal déclaré, des accusations d’espionnage peuvent être retenues. Cela peut conduire à une détention provisoire et à un procès, même si l’usage prévu était purement touristique.

Aucune distinction n’est faite entre un drone professionnel et un modèle de loisir. Le cadre légal reste flou pour les voyageurs, et les autorités appliquent les textes de manière stricte, sans souplesse pour les étrangers mal informés.

8. Cuba 🇨🇺

Importation et vol en drone interdits à Cuba

Une politique claire et intransigeante

Cuba interdit formellement l’entrée de drones sur son territoire, quel que soit le modèle ou l’usage envisagé. Cette interdiction concerne l’ensemble des voyageurs, sans distinction entre touristes, professionnels ou résidents temporaires.

Selon les recommandations officielles du gouvernement canadien, les drones sont tout simplement interdits à l’importation, à moins d’avoir obtenu une autorisation exceptionnelle délivrée par les autorités cubaines. En pratique, ces autorisations sont quasi impossibles à obtenir pour un particulier, surtout dans un cadre de loisir ou de voyage touristique.

Raisons invoquées par les autorités

Cette politique repose à la fois sur des considérations de sécurité nationale, un contrôle strict de l’image du pays, et une volonté de limiter les captations non autorisées dans un contexte politique sensible. Les autorités souhaitent conserver la main sur les contenus diffusés à l’étranger et éviter tout incident diplomatique ou sécuritaire.

À l’aéroport, les douanes cubaines confisquent systématiquement tout drone détecté, que ce soit en bagage à main ou en soute. Aucun avertissement préalable, aucune procédure de régularisation sur place.

L’appareil est placé sous scellés, puis retenu par les autorités jusqu’à votre départ — dans le meilleur des cas. Mais il n’est pas rare que le drone soit saisi de manière définitive, sans possibilité de récupération, même après intervention consulaire.

⚠️ Risques judiciaires en cas de vol

Faire voler un drone à Cuba sans autorisation est considéré comme une infraction grave à la sécurité de l’État. Les installations militaires, les zones portuaires, les espaces urbains et les rassemblements de personnes sont considérés comme zones interdites de survol, souvent sans signalisation explicite.

Les contrevenants s’exposent à des amendes importantes, à la confiscation du matériel et, dans certains cas, à des poursuites judiciaires pouvant conduire à une arrestation. Cuba applique une législation stricte en matière de surveillance et de respect de la vie privée, et les drones sont vus comme des outils potentiellement intrusifs.

9. Bhoutan 🇧🇹

Importation et vol en drone interdits au Bhoutan

Un cadre juridique ultra restrictif

Au Bhoutan, la réglementation encadrant l’usage des drones est si rigide qu’elle équivaut à une interdiction pure et simple pour les touristes. Officiellement, tout drone doit être approuvé par l’Autorité de l’aviation civile du Bhoutan (BCAA) avant l’entrée sur le territoire.

Mais dans la réalité, cette autorisation n’est accordée qu’à des agences gouvernementales ou à des projets encadrés par l’État. Les visiteurs étrangers, même en séjour long ou encadré, n’ont quasiment aucune chance d’obtenir un feu vert, quelle que soit la nature du drone ou du projet de captation.

Aucune utilisation autorisée pour les voyageurs

Le site spécialisé BreatheBhutan est très clair à ce sujet : les touristes n’ont pas le droit de faire voler des drones dans le pays. Cela vaut également pour les professionnels non locaux, à moins d’avoir signé un accord officiel spécifique, validé par plusieurs ministères.

En pratique, si vous arrivez avec un drone à l’aéroport international de Paro, les douaniers vous demanderont de le déclarer immédiatement. Le drone devra rester scellé dans vos bagages pendant toute la durée du séjour, sans possibilité d’utilisation. Le moindre vol illégal expose à une sanction immédiate.

Une logique de préservation avant tout

Le pays se distingue par sa volonté farouche de limiter l’impact du tourisme de masse. Le contrôle des drones s’inscrit dans une politique plus large de préservation de l’environnement, du silence des paysages, et du caractère sacré de certains sites.

Dans ce contexte, les drones sont perçus comme des vecteurs de nuisance visuelle et sonore, mais aussi comme des outils incontrôlables pouvant porter atteinte à la tranquillité du royaume.

⚠️ Sanctions en cas de non-respect

L’usage non autorisé d’un drone peut entraîner une confiscation définitive du matériel, une amende administrative, voire des poursuites judiciaires. Les cas sont rares, mais les autorités se montrent intransigeantes, en particulier si l’appareil est utilisé à proximité de zones religieuses, de monastères ou de paysages protégés.

Le Bhoutan veille scrupuleusement à la protection de son patrimoine naturel et spirituel, et considère tout survol non encadré comme un acte irrespectueux, voire potentiellement intrusif.

10. Jordanie 🇯🇴

Importation et vol en drone interdits en Jordanie

Une interdiction sans équivoque dès l’entrée

En Jordanie, la législation est claire : l’importation de drones est strictement interdite, que ce soit pour un usage récréatif ou professionnel. Le ministère français des Affaires étrangères, tout comme les services consulaires anglo-saxons, signalent que les drones sont systématiquement confisqués à l’arrivée, sans possibilité de régularisation.

À l’aéroport comme aux frontières terrestres, les autorités appliquent une politique de tolérance zéro. Le matériel est immédiatement saisi, et il est extrêmement rare que les voyageurs puissent le récupérer à leur départ.

Une politique renforcée par le contexte régional

La Jordanie se trouve dans une région politiquement instable, entourée de territoires marqués par des conflits. Le pays a adopté une politique préventive forte pour éviter tout incident lié à des survols non autorisés. Les drones sont perçus comme des outils pouvant servir à l’espionnage, à la propagande, ou à des actes de surveillance illégale.

Les autorités jordaniennes préfèrent donc bloquer l’usage en amont, plutôt que de gérer des situations sensibles une fois l’appareil en vol.

⚠️ Poursuites possibles en cas de tentative de vol

Faire voler un drone sans autorisation en Jordanie constitue une infraction sérieuse. Même s’il s’agit d’un simple survol de paysage ou d’un usage touristique banal, les conséquences peuvent être lourdes. L’importation non déclarée est considérée comme une faute grave.

Les autorités peuvent engager des poursuites pénales, prononcer des amendes élevées, voire, dans certains cas, envisager une peine d’emprisonnement, en particulier si le vol a lieu à proximité d’une zone sensible.

La législation est d’autant plus stricte que de nombreuses zones touristiques du pays se trouvent à proximité de sites militaires, de zones frontalières surveillées ou d’infrastructures stratégiques.

Autres pays à l’interdiction similaire (bonus)

Au-delà des dix pays détaillés précédemment, plusieurs autres destinations appliquent également des interdictions totales ou presque, même si elles sont moins connues du grand public.

Brunei figure parmi les pays les plus stricts. Selon certaines sources spécialisées, les drones personnels y seraient systématiquement confisqués à la douane. Seules des opérations commerciales dûment autorisées sont tolérées, dans un cadre très encadré.

Syrie, Irak, Libye et Yémen, tous en situation de conflit ou d’instabilité, interdisent formellement l’usage civil de drones. Dans ces contextes sensibles, tout survol, même accidentel, peut être interprété comme un acte d’espionnage, avec des conséquences judiciaires graves.

Aux Maldives, l’importation de drones est très réglementée. Un permis spécial est nécessaire, même pour les opérateurs locaux. Les touristes doivent, sauf exception rare, s’en passer totalement.

En Côte d’Ivoire, la situation a évolué récemment. Les lois ont longtemps interdit tous les drones, mais certaines licences sont aujourd’hui accessibles. Cependant, la législation reste floue et les autorités locales appliquent encore des contrôles stricts : la prudence reste donc de mise.

Le Botswana, quant à lui, interdit tout survol de ses parcs nationaux et réserves naturelles. Cette mesure vise à protéger la faune sauvage, particulièrement dans les zones de safari.

Enfin, certaines zones spécifiques comme l’Antarctique, les îles Galápagos, ou d’autres territoires insulaires protégés (soumis à des traités environnementaux ou à des restrictions scientifiques) interdisent strictement les drones. Des autorisations scientifiques spécifiques sont généralement exigées, inaccessibles aux voyageurs ordinaires.

Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. Chaque destination possède ses propres lois, parfois changeantes. Il est donc essentiel de vérifier la réglementation exacte avant chaque voyage, même dans les pays habituellement considérés comme tolérants.

Conseils pratiques pour les voyageurs dronistes

Renseignez-vous en amont. Avant tout départ, consultez les sources officielles : sites des ambassades, consulats, ou autorités de l’aviation civile du pays visé. Les portails diplomatiques français, canadiens ou britanniques sont souvent très explicites sur les règles en vigueur.

Déclarez, ou abstenez-vous. Dans les pays où les drones sont tolérés sous condition, une déclaration en douane est souvent nécessaire. Si vous ne pouvez pas effectuer ces démarches, il vaut mieux laisser votre drone chez vous ou au moins retirer la batterie avant transport.

Pensez aux alternatives légales. Dans les zones où le drone est interdit, d’autres moyens permettent de capturer des images spectaculaires : vols héliportés encadrés, prises de vue en longue focale, timelapses au sol ou encore tournages fixes à haute stabilité.

Évitez à tout prix les zones sensibles. Même dans les pays autorisant partiellement les drones, il est impératif de respecter les interdictions de survol autour des bases militaires, des sites gouvernementaux, des frontières et des rassemblements publics. Ce sont les endroits où les sanctions sont les plus sévères.

Vérifiez les obligations d’enregistrement. Certains pays autorisent les drones, mais uniquement s’ils sont dûment enregistrés (comme en Inde, au Sri Lanka ou en Afrique du Sud). Numéros d’identification, certificats de télépilote ou permis locaux peuvent être exigés.

Enfin, en voyage, mieux vaut être trop prudent que pas assez. Une simple négligence peut mener à une saisie du drone, une amende ou, dans les pires cas, à une arrestation. Chaque pays dispose de sa propre carte des zones de vol restreintes. N’hésitez pas à vous y référer, et gardez avec vous les manuels et documents de votre drone. Vérifiez également que votre assurance – voyage ou spécifique drone – couvre les incidents à l’étranger.

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