Dinant est une petite ville nichée entre des falaises majestueuses et la Meuse. Ce coin, que peu de gens connaissent vraiment, a ce charme particulier qui vous happe dès les premiers pas. Alors, suivez-moi, je vous emmène découvrir ce lieu où passé et poésie s’entrelacent.
Dès mon arrivée, mes yeux ont été attirés par cette imposante citadelle, perchée sur son éperon rocheux. Une sentinelle silencieuse qui semble veiller sur la ville depuis des siècles. Pour l’atteindre, deux options : un téléphérique ou un escalier de 400 marches datant du XVIe siècle. Pas de chance pour moi, le téléphérique était en panne, alors j’ai affronté les marches. Et quelle récompense !
Arrivé à 100 mètres au-dessus de la Meuse, le panorama était à couper le souffle : la rivière serpentait doucement entre les falaises, la ville semblait figée dans un tableau. La citadelle, avec ses pierres marquées par neuf siècles d’histoire, racontait des récits de batailles, notamment lors de la Première Guerre mondiale. Chaque recoin semblait murmurer les échos du passé.
En contrebas, impossible de manquer la collégiale Notre-Dame, fièrement debout malgré les siècles et les épreuves. Son clocher bulbeux, qualifié par Victor Hugo de « pot à eau immense », lui donne une allure unique. À l’intérieur, l’atmosphère invite au recueillement.
Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est l’immense verrière de Ladon, l’un des plus grands vitraux d’Europe, illustrant l’histoire du salut. Même sans être croyant, on ne peut qu’être touché par la sérénité qui se dégage de cet édifice.
En sortant de l’église, j’ai été surpris de croiser des saxophones colorés un peu partout dans la ville. Pourquoi tant de saxophones ? C’est ici, à Dinant, qu’est né Adolphe Sax, l’inventeur du saxophone.
Un petit musée gratuit retrace l’histoire de cet homme et de ses inventions. Saviez-vous qu’il avait donné son nom à d’autres instruments, comme les saxhorns ou les saxtubas ? Une visite rapide mais fascinante, qui m’a rappelé à quel point un esprit créatif peut marquer le monde.
Un habitant m’a conseillé de goûter la couque de Dinant, une spécialité locale à base de miel et de farine. Mais attention : ce biscuit est dur comme de la pierre ! On m’a même dit qu’il servait parfois de décoration murale. Pourtant, cette curiosité culinaire a sauvé des vies. Lors d’un siège au XVe siècle, les Dinantais ont survécu grâce à leurs réserves de couques. Une bouchée, et j’ai compris pourquoi elles avaient duré si longtemps !
Mon escapade s’est terminée à Bouvignes, un hameau qui semble tout droit sorti du Moyen-Âge. Les ruelles pavées, les vieilles maisons et la forteresse de Crèvecœur transportent les visiteurs dans un autre temps.
Depuis les hauteurs, les ruines offrent une vue saisissante sur la vallée de la Meuse. Un spectacle à ne pas manquer pour ceux qui aiment mêler histoire et nature.
Dinant, c’est une ville qui ne paie pas de mine à première vue, mais qui cache des trésors insoupçonnés. Que vous soyez rêveur, passionné d’histoire ou simplement en quête de tranquillité, ce petit coin de Belgique saura vous séduire.
Quant à moi, je m’apprête à reprendre la route. Prochaine destination : New Delhi. Mais en attendant, je vous invite à découvrir Dinant par vous-mêmes. Prenez soin de vous, et à bientôt !
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