J’ai passé environ huit mois en Colombie, à travailler pour une organisation franco-colombienne dont la mission est de protéger les forêts et la biodiversité, tout en informant la population locale de l’importance de préserver leur patrimoine exceptionnel. La Colombie est le deuxième pays au monde le plus riche en termes de biodiversité.
L’arrivée par avion en Colombie se fait généralement par l’un des deux grands hubs internationaux : Cartagena ou Bogotá. Préparez votre imperméable pour profiter de l’extrême richesse culturelle de Bogotá, ville tout en béton (ou presque).
Commencez par le petit quartier historique, très fréquenté par les touristes et les locaux, mais selon moi parmi les plus beaux : La Candelaria. Mixant passé et présent, vous découvrirez des petites ruelles et des maisons coloniales colorées à côté de magnifiques graffitis. Posez-vous à la Plazoleta del Chorro et dégustez l’alcool typique, la chicha. Vous aurez peut-être la chance d’assister à un spectacle de rue.
Mon second quartier préféré est celui de Teusaquillo, à environ vingt minutes du centre-ville. Ici, point de touristes : c’est le hotspot local, le quartier un peu branché mais pas trop, où traînent les étudiants et les amateurs de bars alternatifs et artsy. Il s’y organise régulièrement des portes ouvertes sur la rue 45, avec des menus spéciaux ou des petits marchés de créateurs.
Bogotá est une ville de sept millions d’habitants, qui fourmille, aussi attirante que dangereuse, mais qui offre largement de quoi se divertir pour un séjour court ou long comme le mien l’a été. La ville regorge de spectacles culturels et de festivals, souvent gratuits. Elle propose aussi quelques zones de verdure pour des balades (le Jardin botanique José Celestino Mutis) et de multiples musées, dont le fameux Museo del Oro. Bogotá est un incontournable pour certains, cependant, ce qui rend la Colombie réellement fascinante, selon moi, est sa nature.
Ma belle Minca, l’un de mes endroits préférés en Colombie. Un petit havre de paix où échapper au tumulte auquel nous ont habitué certaines villes de Colombie. À moins d’une heure de route de Santa Marta, accessible en minibus, ne manquez pas les superbes couchers de soleil de ses montagnes.
Minca, ce sont de belles randonnées récompensées par des cascades et une nature très riche. J’y ai croisé des singes hurleurs et de multiples oiseaux colorés. Prévoyez un budget logement et nourriture plus conséquent qu’ailleurs : je n’ai jamais aussi mal mangé que dans ce charmant petit village ! Je vous déconseille d’aller manger dans les bouibouis habituels. À Minca, préférez mettre la main au portefeuille pour être sûr de bien vous sustenter. Le centre-ville est minuscule et semble se bobohiser : vous trouverez pléthore de restaurants proposant smoothies, houmous et même plus d’une pizzeria.
Si on vient ici, c’est généralement pour respirer, prendre son temps, suivre un cours de yoga ou deux, et découvrir les nombreuses cascades locales. Si vous y restez plus que quelques jours, prenez le temps de marcher jusqu’au Cerro Kennedy, passez une nuit au refuge pour profiter d’un magnifique coucher suivi d’un tout aussi exceptionnel lever de soleil.
Les extrêmes, ça vous plaît ? Alors, la région de La Guajira est pour vous : un mix de plage, de forêts tropicales et de désert.
L’idéal ici est de démarrer à Palomino, joli village hippie où la farniente (et/ou la fête, en fonction de ce qui vous botte) est le mot d’ordre. J’ai adoré me prélasser à la plage, un mojito à 2 € ou une noix de coco à la main en fonction de l’envie. Si je l’avais voulu, j’aurais aussi pu descendre la rivière en tubing, activité phare du coin, mais j’ai préféré explorer la jungle toute proche.
Punta Gallinas est le point le plus au nord d’Amérique latine. Pour l’atteindre, il faut traverser le désert de La Guajira, ce qui n’est pas facile par ses propres moyens. Certains y arrivent en sautant dans un camion, puis un autre, mais cela prend du temps. Étant en vacances avec une amie venue de France, nous avons opté pour la réservation d’un tour, ce que je ne fais généralement jamais, mais je ne peux que chaudement le recommander. Pour la coquette somme de 1 012 000 pesos colombiens, soit environ 240 €, nous avons embarqué pour un séjour tout compris de trois jours aux confins de la Colombie.
Le voyage commence par un arrêt à Las Salinas, située au bord de la mer. Ici, plus de la moitié du sel colombien est produit de manière traditionnelle. Le voyage se poursuit ensuite avec de multiples arrêts pour admirer le paysage, entre mer et désert, magnifique.
Nous passons la première nuit à Cabo de la Vella, tout petit village de pêcheurs qui propose une activité phare : le kite surf. Pour en profiter, il faudra repasser ; le tour ne donne pas l’occasion de s’y essayer.
Nous poursuivons l’aventure cahoteuse vers notre objectif : Punta Gallinas et ses dunes célèbres, qui n’ont rien à envier aux dunes du Pilat. Notre guide nous emmène en bateau jusqu’à un petit regroupement de maisons où nous logerons dans des hamacs. Nous en profitons pour nous balader un peu avec lui, l’occasion de conversations passionnantes sur les coutumes locales et un certain trafic avec les îles des Antilles toutes proches.
Après une bonne nuit de sommeil à la belle étoile, l’objectif tant attendu se trouve devant nous : Punta Gallinas. Le paysage ne déçoit pas ! Les dunes, immenses, plongent vers une magnifique mer bleue. Et jamais je ne serais allée aussi loin sans profiter d’une descente de dune sur planche. Essayez, c’est bien fun !
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