Objets interdits en bagage cabine en 2025 : ce que vous devez absolument savoir

Préparer un bagage cabine, ce n’est pas juste une question de taille ou de poids. En 2025, les objets interdits en cabine font l’objet d’une attention particulière de la part des agents de sûreté, avec des contrôles plus stricts, des règles réactivées (comme celle des 100 ml pour les liquides), et des restrictions qui varient parfois selon la compagnie.

Avant même de penser à l’étiquette de votre bagage cabine, une question bien plus cruciale se pose : qu’avez-vous le droit d’emporter avec vous en cabine ? En 2025, les règles sont strictes, mises à jour et appliquées de manière rigoureuse dans tous les aéroports européens.

Les compagnies aériennes – qu’il s’agisse d’Air France, Ryanair ou Transavia – suivent des normes internationales définies par l’IATA et l’OACI, avec des ajustements selon les pays et les opérateurs. En France, c’est la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) qui veille à leur application, en rappelant une règle simple : tout ce qui présente un danger pour la sûreté à bord est soit interdit, soit strictement encadré.

Même si certains équipements semblent anodins (parfum, coupe-ongles, chargeur de téléphone…), ils peuvent vous coûter une confiscation au contrôle de sécurité, voire l’interdiction d’embarquer en cas de doute sur leur légalité en cabine. Et chaque compagnie applique ces règles avec son propre niveau de tolérance.

Dans les lignes qui suivent, nous allons passer en revue tous les objets strictement interdits ou réglementés en cabine, avec des précisions à jour, des exemples concrets, et les exceptions autorisées. L’objectif : vous aider à préparer un bagage cabine sans stress… et sans surprise au contrôle.

Liquides, gels et aérosols : ce que vous pouvez emporter… ou pas

Impossible de parler de bagage cabine sans aborder la question des liquides. En 2025, la règle des 100 ml par flacon s’applique strictement dans tous les aéroports européens dotés de scanners standards. Peu importe que votre bouteille soit à moitié vide : si elle dépasse 100 ml de contenance, elle sera automatiquement confisquée lors du contrôle.

Cela concerne une grande variété de produits du quotidien : parfum, gel douche, crème hydratante, maquillage liquide, boisson, soupe, sauce, ou même dentifrice. Tous doivent être placés dans un sac plastique transparent d’un litre maximum, refermable, et présenté à part au moment du passage au scanner. Un seul sac est autorisé par passager, et aucun flacon ne doit excéder la limite.

Deux exceptions existent :

  • Les produits destinés aux nourrissons (eau stérile, lait en poudre, petits pots), à condition qu’ils soient nécessaires pendant le vol.

  • Les médicaments liquides, sur présentation d’une ordonnance ou d’une justification médicale.

En dehors de ces cas, tout contenant non conforme sera saisi, sans possibilité de recours. Mieux vaut donc anticiper : utilisez des flacons de voyage, transvasez vos produits avant de partir, et assurez-vous que votre trousse de toilette respecte bien les normes.

Attention aussi à certains produits spécifiques. Les boissons alcoolisées à plus de 70°, les solvants, les produits de nettoyage industriels ou certains aérosols inflammables (comme les laques, sprays de peinture ou déodorants non protégés) sont totalement interdits en cabine – même en petite quantité. Ces articles présentent un risque d’explosion ou d’incendie en cas de variation de pression.

Objets tranchants et contondants

Si les liquides attirent l’attention, les objets coupants ou potentiellement dangereux ne sont pas en reste. Tout ce qui peut blesser, percer, entailler ou assommer est formellement interdit en cabine, même s’il s’agit d’un petit outil du quotidien.

Les couteaux, cutters, tournevis, clés longues, limes à ongles métalliques, ou tout objet doté d’une lame supérieure à 6 cm doivent être placés en soute. Ils seront systématiquement saisis au contrôle si vous tentez de les passer en cabine. Il en va de même pour les outils de bricolage ou les accessoires d’autodéfense, quelle que soit leur forme ou leur taille.

Certaines tolérances existent, mais elles sont très limitées. Par exemple, vous pouvez emporter :

  • Un coupe-ongles

  • Une pince à épiler

  • Une paire de petits ciseaux à ongles dont la lame ne dépasse pas 6 cm

  • Un rasoir jetable à lame protégée, à condition qu’il soit rangé dans un étui rigide

Au-delà de ces cas précis, la règle est simple : tout objet métallique ou rigide pouvant être interprété comme une arme est à bannir de votre bagage cabine.

Les objets contondants sont également visés. Il est strictement interdit d’emporter en cabine une batte de baseball, un club de golf, une matraque, un bâton de randonnée, une crosse de hockey ou même un skateboard. Ces articles, même s’ils n’ont pas de tranchant, peuvent être utilisés comme armes par destination. Ils doivent donc impérativement voyager en soute.

Armes, explosifs et produits dangereux

En matière de sécurité aérienne, il y a une règle qui ne souffre aucune exception : aucune arme, qu’elle soit réelle ou factice, n’est autorisée en cabine. Cela concerne les armes à feu comme les pistolets, revolvers, fusils ou carabines, mais aussi les armes blanches telles que les couteaux automatiques, les haches ou les pioches. Même les objets qui imitent une arme – comme certains jouets réalistes ou des briquets en forme de revolver – sont strictement interdits, car ils peuvent créer un trouble à bord ou entraîner une réaction d’alerte des agents de sécurité.

Les projectiles sont également concernés. Arbalètes, flèches, sarbacanes ou armes à air comprimé comme les pistolets à billes ou les carabines à plomb ne peuvent en aucun cas être transportés avec vous en cabine. Il en va de même pour tous les sprays de défense : bombes lacrymogènes, aérosols au poivre ou même les pistolets à impulsion électrique (comme les Tasers) sont considérés comme des objets dangereux et interdits.

Les explosifs, même en toute petite quantité, ne sont pas tolérés. Pétards, feux d’artifice, grenades – qu’elles soient réelles, artisanales ou simplement décoratives – sont prohibés, tout comme les fumigènes ou les mines factices. Ces objets sont systématiquement interdits, aussi bien en cabine qu’en soute.

Il faut également se méfier des substances inflammables. Tout ce qui peut s’enflammer ou provoquer une explosion est banni. Cela inclut l’essence, le gazole, le butane, les solvants, les peintures, les diluants, ou encore l’alcool très concentré (au-delà de 70 %). Même certains aérosols sont concernés, notamment ceux qui contiennent des gaz ou des liquides inflammables, comme les sprays de peinture, les laques ou les déodorants puissants mal conditionnés.

Enfin, les substances chimiques dangereuses sont elles aussi interdites. Acides, bases, produits de laboratoire ou industriels, mercure ou encore batteries humides à électrolyte liquide ne doivent jamais être transportés dans vos bagages cabine. Ces produits, en plus d’être hautement corrosifs ou toxiques, présentent un réel danger en cas de fuite, de choc ou de réaction chimique en vol.

Appareils électroniques et batteries

Les appareils électroniques font désormais partie intégrante de tout voyage. En 2025, il est parfaitement autorisé d’emmener avec soi un téléphone portable, une tablette, un ordinateur, une liseuse ou encore un drone dans son bagage cabine (quand il est autorisé à l’importation). Ces objets doivent toutefois respecter certaines conditions, notamment en ce qui concerne leurs batteries.

Les batteries au lithium, qu’elles soient intégrées aux appareils ou amovibles, sont soumises à des règles strictes. Lorsqu’elles sont intégrées à un appareil (comme un smartphone ou un ordinateur portable), elles peuvent voyager en cabine sans restriction majeure, tant que leur capacité ne dépasse pas 100 Wh. En revanche, lorsqu’il s’agit de batteries de rechange – qu’il s’agisse d’une powerbank, d’une batterie d’appareil photo ou d’un accessoire nomade –, elles doivent obligatoirement être transportées dans le bagage cabine, jamais en soute. Leur puissance ne doit pas excéder, elle non plus, les 100 Wh. En pratique, cela correspond à environ 20 000 mAh. Deux ou trois batteries de rechange par personne sont tolérées, tant qu’elles respectent cette limite.

Certaines compagnies, comme Transavia, autorisent jusqu’à 15 appareils électroniques en cabine, à condition que chacun soit équipé d’une batterie inférieure ou égale à 100 Wh. Mais il faut rester vigilant : si vous transportez une batterie plus puissante ou non conforme, elle pourra être confisquée à l’embarquement.

Quant aux véhicules personnels motorisés, ils sont totalement interdits, même s’ils sont pliables ou présentés comme de simples objets de loisir. Hoverboards, trottinettes électriques, monocycles, gyropodes et autres équipements de ce type ne peuvent pas voyager en cabine. Dans certains cas, ils sont également refusés en soute.

Enfin, certains objets très courants méritent un rappel. Les valises dites « intelligentes », équipées de batteries non amovibles, sont interdites en cabine si la batterie dépasse 2,7 Wh. De leur côté, les cigarettes électroniques sont autorisées en cabine, mais elles doivent être transportées sur soi, complètement éteintes. Elles sont interdites en soute, car les batteries qu’elles contiennent peuvent provoquer un incendie si elles s’activent accidentellement.

Équipements sportifs et objets encombrants : la cabine n’est pas un vestiaire

Tous les objets ne sont pas faits pour voyager en cabine, même s’ils ne semblent pas dangereux au premier abord. En 2025, les compagnies aériennes appliquent des restrictions très claires sur les équipements volumineux ou rigides, en particulier lorsqu’ils peuvent gêner ou présenter un risque en cas de turbulences.

Les clubs de golf, les crosses de hockey, les bâtons de ski ou de randonnée, les planches de surf ou de snowboard, les raquettes de sport ou encore les bouteilles de plongée remplies sont des exemples typiques d’objets refusés en cabine. Non seulement ils sont encombrants, mais ils peuvent aussi devenir dangereux s’ils tombent ou sont mal arrimés dans les compartiments à bagages.

Il en va de même pour d’autres objets du quotidien qui, par leur taille ou leur poids, ne sont pas adaptés au transport en cabine. Une guitare, une tente repliée, un objet en métal rigide ou tout accessoire long et lourd doit impérativement être enregistré en soute. Même s’ils ne présentent aucun caractère dangereux, ces articles ne passent pas les critères de sécurité et d’ergonomie imposés à bord.

Le mot d’ordre est simple : si l’objet ne rentre pas facilement dans le gabarit d’un bagage cabine classique, ou s’il pourrait poser problème en cas de chute ou de mouvement brusque, mieux vaut le déclarer en soute dès le départ. Cela vous évitera des complications à l’embarquement, voire une interdiction de monter à bord avec votre objet sous le bras.

Ce que précisent les compagnies aériennes

Même si les règles de sécurité sont encadrées à l’échelle européenne, chaque compagnie aérienne peut apporter des précisions ou des restrictions supplémentaires. C’est pourquoi il est essentiel de consulter les conditions spécifiques de votre transporteur avant le départ.

Air France, par exemple, autorise un seul briquet à gaz classique, à condition qu’il soit porté sur soi. Les allumettes de sûreté sont également tolérées dans la poche, mais tout autre type de briquet – comme ceux à essence ou à mèche – est strictement interdit. La compagnie rappelle aussi que les cigarettes électroniques doivent être éteintes et transportées sur la personne, et que les batteries de rechange au lithium ne doivent jamais être placées en soute, même si elles sont bien emballées.

Du côté de Transavia, la consigne est tout aussi claire. Un coupe-ongles et une pince à épiler sont autorisés en cabine, de même qu’un rasoir jetable, à condition qu’il soit rangé dans un étui rigide. En revanche, tous les véhicules électriques auto-équilibrants, comme les hoverboards ou les gyropodes, sont refusés sans exception.

Ryanair et easyJet, deux compagnies low-cost très utilisées en Europe, appliquent également les mêmes normes de base. Elles rappellent avec insistance l’interdiction totale des explosifs, armes, produits chimiques ou substances inflammables en cabine, ainsi que la stricte application de la règle des 100 ml pour les liquides.

En résumé, même si les bases réglementaires sont communes à toutes les compagnies opérant en Europe, chacune peut avoir ses propres subtilités. Le meilleur réflexe reste donc de consulter les conditions de transport directement sur le site de votre compagnie, quelques jours avant le vol.

En conclusion

Les règles encadrant les bagages cabine peuvent sembler strictes, voire tatillonnes. Mais elles ont toutes un objectif commun : garantir la sécurité à bord. Derrière chaque interdiction se cache un scénario de risque réel, expérimenté ou anticipé par les autorités aériennes.

Pour éviter tout désagrément à l’aéroport, le meilleur réflexe reste l’anticipation. En consultant les consignes officielles de la DGAC et les recommandations de votre compagnie aérienne, vous limitez considérablement le risque de voir un objet confisqué ou de vivre un stress inutile au point de contrôle.

Un bagage bien préparé, avec des liquides conditionnés dans des flacons adaptés, des objets personnels conformes, et aucun article à risque, permet de passer sereinement les contrôles et d’embarquer l’esprit léger. Il ne s’agit pas seulement de respecter des règles : il s’agit de voyager en toute tranquillité.

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